Que l’on ne s’y trompe pas : ce titre accrocheur est une invite à partager le destin tragique d’une espèce menacée d’extinction. Comme tant d’autres pourrait-on dire. Mais chacune mérite une attention singulière. Et pour conjurer leur sort, des armadas de scientifiques battent les mers et les campagnes afin de les mieux connaître dans l’espoir de les mieux protéger de la gloutonnerie de l’Humanité en marche.
Les lions de mer depuis des décennies s’étiolent. Sans que l’on ait trouvé les causes de leur effondrement démographique qui a débuté dans les années 1970. Il s’agit de deux sous-espèces qui vivent sur les côtes du Pacifique depuis la Californie jusque au Japon et la Corée.
Paisibles animaux, et depuis des décennies peu chassés, il n’empêche que leurs effectifs décroissent rapidement, – 7/% l’an, jusqu’à constater qu’ils sont sur la voie de l’extinction.
Comme beaucoup de mammifères et oiseaux de mer les lions de mer sont des migrateurs saisonniers : ces otaries qui ont une durée de vie d’une vingtaine d’années pour les mâles, une trentaine pour les femelles choisissent de rejoindre en saison d’abondance les côtes les plus australes où ils se repaissent des colins et autres poissons qui viennent s’y reproduire. Puis, mâles et femelles rejoignent en fin d’hiver les rockeries (nurseries) où les deux sexes se rencontrent et où mettront bas les mères. Les petits naîtront au début de l’été et leur élevage durera plus d’un an, jusqu’à ce qu’ils puissent suivre leurs mamans dans leurs courses au large pour s’y nourrir.
Les scientifiques se sont préoccupés de repérer où les femelles préféraient se reproduire et mettre bas leur progéniture (1). Les marquages génétiques montrent que la chambre d’amour des lionnes de mer se confond souvent avec leur lieu de naissance, leur berceau.
Qu’il est beau et accueillant le paysage qui nous vit naître…
(1) Hastings KK, Jemison LA, Pendleton GW, Raum-Suryan KL, Pitcher KW (2017) Natal and breeding philopatry of female Steller sea lions in southeastern Alaska. PLoS ONE 12(6): e0176840. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0176840

