La plus récente livraison (26 Aout 2014) de la très sérieuse et très lue revue scientifique Proceedings of the National Academy of Science se fait l’écho d’une controverse sur la dangerosité des hurricanes qui sévissent aux États Unis. Dans un camp il y a ceux qui prétendent que ces phénomènes extrêmes ne sont pas plus meurtriers, qu’ils portent un prénom féminin ou masculin (1). Le camp adverse avait soutenu en juin dernier tout le contraire : Female hurricanes are deadlier than male hurricanes (2). Cet article n’avait pas attiré mon attention. Mais je crois que je ne vais pas aller au delà de la lecture des petits résumés qui accompagnent les digressions que j’ai aujourd’hui sous les yeux, et le critiquent. Mes connaissances sur le sujet sont minces, mais il me semble que les météorologues qui pour prévenir les populations des risques que ces hurricanes leur font courir, accordent des prénoms à ces ouragans (nom masculin) ou tempêtes (nom féminin), le font longtemps AVANT que les hurricanes n’aient produit le moindre dégât et n’ait fait la moindre victime, homme ou femme.
À quand un numéro spécial qui traitera du difficile problème du sexe des anges ?
- (1) Letters (Online Only) : a) Daniel Malter. Female hurricanes are not deadlier than male hurricanes. Proc. Natl. Acad. Sci USA 2014 111 (34) E3496;
b) Björn Christensen and Sören Christensen. Are female hurricanes really deadlier than male hurricanes? PNAS 2014 111 (34) E3497-E3498;
c) Kiju Jung, Sharon Shavitt, Madhu Viswanathan, and Joseph M. Hilbe. Reply to Christensen and Christensen and to Malter: Pitfalls of erroneous analyses of hurricanes names. PNAS 2014 111 (34) E3499-E3500; published ahead of print August 4, 2014, doi:10.1073/pnas.1411652111. - Kiju Jung, Sharon Shavitt, Madhu Viswanathan, and Joseph M. Hilbe. Female hurricanes are deadlier than male hurricanes Proc. Natl. Acad. Sci. USA 2014 : 8782–8787, doi: 10.1073/pnas.1402786111